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Comment associer des cultures : les règles de bases

Associer des cultures est un principe simple, efficace et essentiel pour créer un jardin, balcon ou terrasse biologique, durable et sans pesticides. Surtout, associer des cultures ce n’est rien d’autre que de reproduire les associations qui existent dans la nature mais, c’est aussi prendre en compte un certain nombre de critères biologiques des plantes et des légumes (cf notre fiche pourquoi associer des cultures). Au sein de cette fiche, vous trouverez les règles de bases d’association des cultures et quelques exemples. Ces règles sont assez simples mais, créer un jardin avec ces règles s’avère une aventure compliquée. C’est pourquoi nous avons développé notre GreenApp pour vous guider et vous permettre de créer les meilleures associations possibles entre plantes et légumes sans connaître une seule de ces règles ! Vous retrouverez ce savoir sur la GreenApp qui regroupe plus de 700 associations favorables ou défavorables entre les plantes et/ou les légumes. Vous pourrez ainsi grâce à la GreenApp créer votre jardin sans pesticides.

Les Familles de plantes et légumes

 

Si les plantes et légumes ont des familles bien précises c’est que chaque famille a des caractéristiques spécifiques qui conditionneront sa croissance, son développement et, toutes ses propriétés biologiques. Ainsi les associations au sein d’une même famille ne sont pas recommandées car, toutes les plantes/légumes d’une même famille nécessiteront les mêmes besoins et seront plus sensibles aux mêmes maladies. Un exemple très connu est le mildiou qui attaque facilement tous les solanacées (aubergine, piment, poivron, pomme de terre, tomate).

Le réseau racinaire

 

Trop souvent inexploité, le réseau racinaire est un point important dans l’association de légumes. Deux points sont importants à prendre en considération :

  • les profondeurs des racines

Afin d’optimiser l’efficacité de captation de l’eau et des nutriments du sol, il est préférable d’associer des plantes/légumes à racines courtes (moins de 20cm comme le radis ou la mâche) avec des plantes/légumes à racines longues (plus de 90cm comme l’aubergine ou le concombre). Ainsi toutes les strates du sol seront utilisées par les cultures.

  • la captation des micro-éléments

Il est peu connu que certaines plantes ou légumes vont enrichir un sol par la décomposition de racines ou la digestion des racines par les animaux vivants dans la terre. En effet de nombreuses expériences montrent que l’ajout de fabacées (fève, haricot, lentille..) permet d’enrichir le sol en azote et ainsi d’augmenter le rendement des légumes/plantes situés aux alentours grâce à cet azote supplémentaire.

La hauteur des plantes/légumes

 

Comme nous l’avons vu dans « pourquoi associer des cultures », la lumière est un élément essentiel pour la photosynthèse et donc pour créer de la matière organique ou « biomasse ». Mais les plantes ont des caractéristiques bien spécifiques et la quantité de lumière reçue varie selon les plantes/légumes. C’est pourquoi certaines plantes nécessitent de l’ombre, de la mi-ombre ou un ensoleillement complet toute la journée. Mais, au lieu de mettre les plantes nécessitant la mi-ombre ou l’ombre complète dans des zones de jardin spécifique et dédiée, vous pouvez les mettre au contact de plantes hautes qui permettront de créer des « parasols » naturels pour les plantes nécessitant un ensoleillement réduit comme par exemple la betterave à côté des choux de Bruxelles.

 

La vitesse de croissance des plantes/légumes

 

Suivant la même logique que la propriété précédente de hauteur des plantes, il est parfois judicieux d’associer des plantes/légumes qui ont une croissance différente en favorisant la plante qui va grandir vite et qui aura besoin de soleil versus la plante qui pousse lentement et qui nécessite peu de lumière. Mais c’est aussi une autre façon d’optimiser l’espace en alternant des plants à poussée rapide et floraison éphémère versus des plantes à poussée rapide et à floraison longue.

 

L’occupation de l’espace

 

C’est une question centrale lorsque l’on réalise des massifs ou des potagers (surtout ceux en carré où l’espace est limité). La tendance est de réduire les espacements entre plantes/légumes pour gagner de l’espace et rajouter ainsi un rang supplémentaire. Sauf exception, et si vous avez vraiment pensé à la floraison, la coupe, la récolte versus la pousse, ce calcul est une mauvaise solution car les différents plants vont s’asphyxier et la pousse ou le nombre de légumes sera très fortement réduit.

 

Ainsi il est très fortement conseillé de respecter la densité au mètre carré ou l’espacement entre les lignes de plantation pour les légumes. Par exemple l’artichaut ou le concombre nécessite plus de 55cm d’espacement entre chaque ligne.

 

C’est pourquoi au sein de notre GreenApp, l’application vous calcule le nombre optimal de plants pour une surface donnée.

 

Le besoin en nutriments et azote

 

Comme l’ensoleillement ou l’eau, chaque plante et légume a des besoins en nutriments qui lui sont propres. Ainsi le concombre ou la pomme de terre sont très gourmant en nutriments alors que d’autres comme l’ail ou l’oignon nécessitent des sols plutôt pauvres. Une bonne solution est d’associer les plantes et légumes en mettant ceux exigeants en nutriments proche de ceux nécessitant des sols pauvres. Ainsi le sol pourra s’équilibrer et ceux qui sont gourmands en nutriments capteront les nutriments des voisins.